L'immobilier neuf en Normandie

L'immobilier neuf Normand a le vent en poupe. Les promoteurs immobiliers s'en réjouissent. Le président de l'Olonn (Observatoire du logement neuf en Normandie), Bruno Fusco, reconnaît que ce regain d'activité n'est pas le plus important que la région ait connu, mais que cela reste encourageant. Le marché est sain, les opérations immobilières se créent, se construisent et se vendent, bref, en Normandie, l'immobilier n'a pas à se plaindre.

Une évolution particulièrement encourageante dans les capitales

On ne parle certes plus de capitale en ce qui concerne Caen. Il n'en est pas moins que, comme à Rouen, on y voit une augmentation sensible du nombre de produits neufs mis en vente. L'augmentation globale sur la région est à peu près de 19% entre les premiers semestres 2016 vs 2015. L'offre de bien augmente sur ces secteurs (d'environs 7%) alors que les ventes nettes croissent de 52%. Toujours en restant sur une tendance positive, on notera que le taux de désistement baissent pour atteindre la valeur, somme toute acceptable de 16%. Le succès de programmes immobiliers neufs, tels que ceux proposés par l'entreprise Citizim, sur la région de Caen est un parfait exemple de cet état de fait.

Petite inquiétude cependant, sur la région rouennaise dont on craint que le stock soit un peu faible : 14 mois de stock sont disponibles alors que l'Olonn estime que 20 mois sont nécessaires pour garantir la sérénité du secteur.

Les effets du PTZ

Sans véritable mystère, on comprend l'impact que le prêt à taux zéro a eut sur l'immobilier neuf normand. Les taux de crédit qui se sont effondrés ont permis aux investisseurs de bénéficier de financements avantageux. L'autorégulation du prix au mètre carré et l'élargissement du PTZ à l'ancien et aux zones C (zones immobilières arbitraires ou le marché n'est pas en tension) ont également participé à cette évolution positive du marché. Les constructeurs ayant fait face à des moments difficiles, ils se sont orientés vers des projets aux prix de sortie plus raisonnables.

Quelques freins qui subsistent

Malgré un avenir plutôt encourageant, quelques incertitudes subsistent toujours quand aux évolutions du secteur immobilier Normand. L'année électorale à venir, et les incertitudes concernant la politique du futur parti élu en termes de fiscalité et d'économie poussent Mr Fusco à dire qu'aucune décision majeure ne sera prise entre janvier et septembre 2017.

Dans un autre registre, certaines lourdeurs administratives seraient à déplorer. La nécessité de faire intervenir un architecte, lorsqu'un projet dépasse 200 m² , et le besoin de composer avec les services de l'eau, rendraient la mise en place de projets immobiliers plus complexe. Il existe certainement une marge de manœuvre pour améliorer la coopération entre les services publics et les constructeurs.